
Pour ce qui est du ministère de Jean-Baptiste, surtout de sa prédication, il allait dans toute la région du Jourdain proclamant le baptême de repentance en vue du pardon des péchés, selon ce qui est écrit au livre des oracles du prophète Esaïe : « c’est la voix de celui qui crie dans le désert : préparez le chemin du Seigneur, aplanissez ses sentiers ». Lorsqu’ils entendaient « la voix du clamant », donc la voix du prédicateur Jean, les habitants de Jérusalem, de toute la Judée et de la région voisine du Jourdain se rendaient auprès de lui pour confesser publiquement leurs péchés et ils se faisaient baptiser dans le Jourdain pour rendre droit le chemin de Dieu dans leurs cœurs et y aplanir ses sentiers.
A nous aussi aujourd’hui, ce message nous est adressé de préparer le chemin du Seigneur et d’aplanir ses sentiers dans nos cœurs. Ces chemins par lesquels nous avons espéré et cherché le salut auprès des charlatans, auprès des marabouts ou par nos propres voies en nous basant sur notre intelligence ou notre ruse, sont trop tortueux, sombres, hautains, rocailleux, et capables de nous entraîner à la dérive. Il faut les abandonner pour suivre le Christ qui est le vrai chemin, la vérité et la vie. Nous devons savoir que ni les charlatans, ni les marabouts, ni notre intelligence, ni notre ruse, ni même l’argent ne peuvent nous procurer le salut. Le seul vrai et droit chemin qui mène au salut, c’est Jésus le Christ. Si donc au cours de cette année 2021 finissante il nous est déjà arrivé de commettre de mauvais actes, c’est le moment, en ce temps de l’Avent, de nous en souvenir douloureusement, de nous en repentir sincèrement et de les confesser au Seigneur en renonçant à les commettre à nouveau. Le temps nous est compté et rien ne vaut notre salut. La chose la plus importante à apprêter pour accueillir la joie de Noël, c’est notre cœur que nous devons conserver dans l’humilité d’un enfant, d’un enfant de Dieu.
Jean-Baptiste prêchait aussi afin qu’un bel espace soit créé pour recevoir celui qui venait. Et sachez bien ceci que cet espace à aménagé aujourd’hui ce n’est pas les rues de notre capitale, de nos villes qu’il faut décorer, ni les boutiques ou les magasins comme cela se passe souvent à l’approche de Noël. Ce n’est même pas les boissons alcoolisées, les repas les plus qualifiés, ni les plus jolis vêtements et parures que nous apprêtons souvent et qui certainement sont déjà prêts, mais la chose la plus importante à apprêter pour accueillir l’Enfant qui vient, la joie de Noël, c’est notre cœur.
Nous devons le vider de toute haine et de toute méchanceté pour le remplir plutôt d’affection et d’amour capables d’accueillir nos frères et sœurs dans la joie de la repentance ; mais aussi de l’humilité. Aussi Jean nous donne-t-il un autre bel exemple à suivre : en disant « je ne suis pas digne de délier, en me baissant, la courroie de ses souliers. » Quelle humilité! En tout cas avouons qu’il s’agit là d’une qualité qui devient de plus en plus rare de nos jours, et pourtant c’est là le secret des grands hommes. Jean était vêtu sobrement et se nourrissait de même. Qu’est-ce que le Christ nous a recommandé ? : « Que le plus grand parmi vous soit comme le plus petit, et celui qui gouverne comme celui qui sert ».
Voilà une bonne leçon pour ceux et celles qui dans ces temps de l’Avent attendent Noël. En effet, Noël dit-on souvent c’est la fête des enfants, dans ce cas cher(e)s ami(e)s en Christ, si nous voulons nous aussi jouir de cette joie qui s’annonce, il nous faut bien ressembler à ces enfants à qui il arrive parfois de ne pas s’entendre, de se battre, mais regardez-les, très rapidement ils s’entendent à nouveau. Les enfants, leurs querelles ne durent pas, ils savent rapidement se réconcilier. Ainsi si nous voulons leur ressembler, faisons comme eux, et ainsi la joie revient et la paix s’établit.
Si nous avons donc une urgence en cette période-ci, c’est de tout faire pour résoudre les différents qui nous opposent afin que jamais Noël ne viennent surprendre quelqu’un parmi nous dans un état de grès amer ou pourri. Car sachez-le, « déjà même la cognée est mise à la racine des arbres : tout arbre qui ne produit pas de bons fruits sera coupé et jeté au feu ».
La prédication de Jean avait fait une profonde impression sur le peuple de sorte que celui-ci était convaincu qu’il était le Messie attendu. Alors, en toute humilité, il leur dit « Il vient après moi celui qui est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de délier, en me baissant, la courroie de ses souliers. Moi, je vous ai baptisés d’eau ; lui, il vous baptisera du Saint–Esprit. » Jean nous donne bel exemple à suivre : l’humilité ! En tout cas avouons qu’il s’agit là d’une qualité qui devient de plus en plus rare de nos jours, et pourtant c’est là le secret des grands hommes. Jean était vêtu sobrement et se nourrissait de même. « Cette vertu qu’est l’humilité fait partie de la personnalité de Dieu. Bien qu’incomparablement grand, il s’abaisse lui-même pour prendre en considération les choses créées ( « Qui est semblable à l’Eternel, notre Dieu ? Il a sa demeure en haut » (Ps 113, 5) ».
Humainement, elle est associée étroitement à la souffrance qui conduit à l’humilité de l’esprit. « Quiconque s’élèvera sera abaissé, et quiconque s’abaissera sera élevé », ainsi, en Mt 23, 12, l’abaissement est à la fois la punition de l’arrogance et la condition spirituelle préalable à l’honneur dans le royaume de Dieu. Paul, par exemple, considère les humiliations comme des occasions d’arriver à une attitude intérieure d’humilité « Je sais vivre dans l’humiliation, et je sais vivre dans l’abondance. En tout et partout j’ai appris à être rassasié et à avoir faim, à être dans l’abondance et à être dans la disette (Php 4, 12) », et donne l’humilité du Seigneur Jésus face à la croix comme un exemple à suivre. Toutefois, il y a aussi la fausse humilité qui se revêt de l’apparence extérieure de la vraie et qui, en fait, n’et que de l’orgueil déguisée « Qu’aucun homme, sous une apparence d’humilité et par un culte des anges, ne vous ravisse à son gré le prix de la course, tandis qu’il s’abandonne à ses visions et qu’il est enflé d’un vain orgueil par ses pensées charnelles (Col 2, 18) » ; mais vous, « comme des élus de Dieu, saints et bien–aimés, revêtez-vous d’entrailles de miséricorde, de bonté, d’humilité, de douceur, de patience (3, 12) » ».